Réseaux de chaleur : le must du chauffage urbain !

Au cœur de la transition énergétique, les réseaux de chaleur se développent fortement. Très intéressants économiquement, ils sont de plus en plus alimentés par des énergies renouvelables ou de récupération. Ils fournissent du chauffage collectif et, souvent, de l’eau chaude sanitaire à l’ensemble d’un quartier, d’une ville ou d’une agglomération.

Les réseaux de chaleur : comment ça marche ?

Une ou plusieurs unités de production assurent la production de chaleur. Quand elles génèrent aussi de l’électricité, on parle de cogénération.
Un réseau de canalisations, dit primaire, relie ces unités aux bâtiments à chauffer. De l’eau chaude y circule en boucle afin d’acheminer les calories vers les bâtiments : immeubles d’habitation, écoles, bâtiments publics, usines, bureaux, hôpitaux...
Dans les locaux techniques desservis par le réseau, des sous-stations transfèrent les calories, via des échangeurs, vers l’eau du circuit de chauffage et d’eau chaude sanitaire du bâtiment (réseau secondaire).
Enfin, l’eau revient vers l’échangeur. Elle repart alors jusqu'aux unités de production, où elle sera à nouveau chauffée. Une solution idéale pour le chauffage urbain !

Les réseaux de chaleur : pourquoi c’est intéressant ?

D’abord, c’est tout confort, car le système maintient un niveau de performances garanti, avec une réelle continuité de service.
Ensuite, la sécurité est totale : pas de gaz, pas de stock de combustible, pas de chaudière dans l’immeuble, pas de conduit d’évacuation des fumées et aucun risque d’exposition ou d’intoxication au monoxyde de carbone.
Par ailleurs, c’est économique : comme l’énergie est produite en grande quantité, elle est moins chère. « Les rendements énergétiques sont optimisés, et les frais d’exploitation réduits et mutualisés, note Emmanuel Boone, directeur technique et grands projets de Dalkia. Une sous-station bien entretenue fonctionne pendant plus de vingt ans sans baisse de rendement. » Alimentés à plus de 50 % par une énergie renouvelable ou de récupération, les réseaux de chaleur bénéficient en plus d’une TVA à 5,5 % !
Enfin, c’est écologique car les réseaux de chaleur s’appuient beaucoup sur les énergies renouvelables et de récupération. Le chauffage urbain change dans le bon sens !

6,13 millions de tonnes

C’est la contribution de l’ensemble des réseaux de chaleur à la baisse des émissions de CO2 en France en 2018, soit l’équivalent de 2,9 millions de voitures retirées de la circulation

5 780 km

C’est l’étendue des 750 réseaux de chaleur en France

55 %

C’est la part des énergies renouvelables et de récupération dans les réseaux de chaleur exploités par Dalkia

Les réseaux de chaleur : une solution d’avenir

Le potentiel de développement des réseaux de chaleur reste élevé en France. Avec 750 réseaux en fonctionnement, c’est à peine 6 % de la population française qui en bénéficie (beaucoup moins qu’au Nord de l’Europe : Danemark, Lituanie, Finlande, etc.).
Parce que, dans les logements, la chaleur est le premier poste de consommation énergétique (près de 50 % du total), il est intéressant de s’équiper.
D’ici à 2023, le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) vise une cible de 3,4 millions d’équivalents-logements raccordés à un réseau de chaleur.
Enfin, la loi de transition énergétique veut multiplier par cinq les quantités de chaleur d’origine renouvelable et de récupération distribuée par ces réseaux à l’horizon 2030.

Et si on parlait « réseaux à boucle d’eau tempérée » ?

Vous souhaitez un simple rafraîchissement (faire baisser la température d’une pièce de 3 à 4 °C) ou une climatisation complète ?

Nous savons aussi délivrer du froid ! Grâce à une boucle d’eau tempérée, on produit à la fois du chaud et du froid. De l’eau tiède circule dans les canalisations d’un bâtiment. Celui-ci y puise des calories pour se chauffer... ou rejette de la chaleur pour se refroidir.

Bien sûr, la boucle peut fonctionner avec des énergies renouvelables ou de récupération (calories de la géothermie ou de l’incinération des déchets, frigories de l’eau de mer, etc.). « Il faut comprendre de façon dynamique tous les transferts d’énergie possibles, ce qui nécessite des approches assez sophistiquées », reconnaît Emmanuel Boone, directeur technique et grands projets...

Quand on n’a besoin ni de chauffer ni de rafraîchir, la boucle peut aussi s’interrompre temporairement : économies d’énergie à la clé !

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